Comment réussir sa reconversion en photographe culinaire ?

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Comment réussir sa reconversion en photographe culinaire ?

Dans cet article, je vais vous dévoiler un peu de moi, Inès Millet, de mon parcours professionnel, et de la manière dont je suis devenue freelance. Je suis issue d’un parcours très atypique, je me suis longtemps cherchée professionnellement. Aujourd’hui, je suis devenue mon propre patron et je m’éclate ! Je vais donc vous donner les clés pour parvenir à votre objectif de reconversion en photographe culinaire. Ce sont des conseils que j’ai moi même expérimenté et qui vont vous être certainement utiles.

1. Se préparer correctement

Je l’ai mis en numero 1 car c’est pour moi le point essentiel pour se lancer. Vous ne pouvez pas vous reconvertir sans préparer votre nouvelle activité. J’entends par là, vous devez prendre votre reconversion comme un projet, tout doit être pensé de A à Z. Je n’ai pas quitté mon CDI sur un coup de tête pour me lancer dans la photographie, loin de là. C’est un processus, qui a muri depuis plusieurs années.

Vos compétences acquises seront vos alliés

J’ai donc travaillé dans une entreprise de la grande distribution, j’étais en charge de la communication autour des produits marque propre de l’enseigne. J’étais multi-tâches communication interne, externe, réseaux sociaux, shooting photo, jeux concours, co-création de produits avec les clients, lancement de produits etc. Une expérience très riche qui m’a permise de développer de nombreuses compétences qui me sont utiles dans mon nouveau métier de photographe culinaire. A titre d’exemple, je sais gérer un projet de A à Z, de travailler sur plusieurs missions en même temps, mais aussi de connaitre les bonnes pratiques des réseaux sociaux.

Et donc, quand vous choisissez de changer de métier ou tout simplement de vous mettre à votre compte, il faut prendre en considération vos compétences assimilées jusqu’ici. Certaines pourront se transposer dans votre reconversion en photographe culinaire. Pour cela, vous pouvez vous faire aider de personnes travaillant en ressources humaines, ou en centre de bilan de compétences, ou avec votre CCI/CMA.

Cette étape de préparation c’est également l’occasion de se recentrer sur soi, son savoir-faire, son savoir-être. Vous allez en apprendre beaucoup sur vous et sur tout ce que vous savez déjà réalisé. A mon sens, c’est la première et la plus longue des phases, elle peut durer des mois, mais aussi la plus enrichissante.

Comment se former ?

En France, le diplôme est toujours mis en avant, et les professionnels ont des difficultés à reconnaitre les autodidactes. Heureusement, le gros point positif de notre métier c’est que l’on se concentre sur le visuel. Alors si vous avez du talent, de la détermination, et de l’envie, vous arriverez à mettre en avant votre professionnalisme. Consultez mon portfolio de photographe culinaire pour vous rendre compte de mon travail.

Je n’ai pas de titre à proprement parlé de photographe, j’ai appris sur le terrain, je me suis formée par moi même. J’ai beaucoup lu, visionné, échangé avec d’autres professionnels. Et ça m’a pris du temps, depuis 2013, je fais de la photographie. C’est un cheminement.

Je vous détaille ce qui m’a le plus aidé à progresser :

  • La plateforme Empara, THE BEST ! Heureusement qu’elle est là, c’est une mine d’or
  • Les workshop sur la photo généraliste, le flash de studio
  • Les Masterclass avec des professionnels reconnus
  • Livres, magazines, tutoriels vidéos

Le point essentiel c’est le travail. Il n’y a pas de mystères, pour progresser il faut ‘entrainer.

Prenez également compte que vous ne devez pas progresser uniquement sur la photographie ou la réalisation de recettes de cuisine. L’entreprenariat c’est beaucoup de compétences à réunir : communication, gestion, comptabilité, relation clients, prospection etc. Alors pensez-y, vous devez aussi vous améliorer sur ces points. Et comme pour la photographie, vous allez prendre du temps à intégrer ces compétences. Vous allez continuer tout au long de votre vie professionnelle à vous former. On n’arrête jamais de progresser.

Quelles sont les compétences nécessaires en photo alimentaire ?

Alors selon vous, de quoi avez-vous le plus besoin pour être photographe culinaire ?

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  • La créativité, le sens de l’artistique
  • Etre attentif aux détails, de la minutie, perfectionniste
  • Savoir retranscrire la demande d’un client
  • Etre force de proposition, s’adapter
  • Savoir composer avec la lumière, les couleurs, les angles de prise de vues

Quand vous ne pouvez pas travailler avec un(e) styliste culinaire c’est un plus quand on sait cuisiner 😉

Quel statut choisir ?

La question la plus difficile pour tous les entrepreneurs, celle que tout le monde pose à chaque professionnel. Je vais vous décevoir il n’y a pas de réponse idéale. Toutes les situations sont différentes, et dépendent de votre vie personnel, beaucoup de choses rentrent en compte. Par exemple, vous devez répertorier vos biens personnels, votre situation familiale, la vie pro de votre conjoint. Tous ces éléments vont définir quel statut sera le plus approprié pour vous.

Il ne faut pas se mentir, le plus simple c’est bien évidemment le statut d’auto-entrepreneur, il a ses avantages et ses inconvénients. A vous de déterminer ce qui est essentiel pour vous.

Vous devez également réfléchir à quelle sera votre cible et s’il est utile que vous soyez reconnu auteur. Là aussi de nombreux débats, mais la question est à étudier.

Pour ma part, j’ai démarré auto-entrepreneur mais j’ai changé de statut avec le développement de l’entreprise, je suis maintenant photographe auteur. Le gros point noir du statut d’auto-entrepreneur, c’est que vous ne pouvez pas déduire vos frais.

2. Réfléchir à son entreprise

Qui sont mes clients / prospects ?

Quand vous débutez, dans n’importe quel secteur d’activité, la première question à vous poser c’est celle là. C’est cette réponse qui va déterminer toutes vos actions de marketing, communication, et prospection. En marketing, on parle de « persona », c’est la manière de définir sa cible de clients. Vous allez qualifier votre client idéal : son âge, sa catégorie socioprofessionnelle, situation familiale, ses centres d’intérêts, ce qu’il aime, ses valeurs, son niveau d’attirance aux nouvelles technologies etc. Vous avez ici quelques exemples de ce que vous devez établir.

prospection clients
credit photo : pixabay

Quel(s) service(s) ou produit(s) vais-je proposer à mes clients ?

Vous avez défini votre client idéal, maintenant vous savez quoi lui vendre. Trop souvent les entrepreneurs proposent des produits ou des services sans répondre à la problématique de son client. De quoi votre prospect a t il besoin ? Qu’est-ce-qui l’ennuie ou l’empêche d’avancer dans son business ? Quand on est entrepreneur on doit répondre aux attentes de nos futurs clients. Ici, dans le cadre d’une reconversion en photographe culinaire, vous ne proposerez pas juste des visuels gourmands. Votre promesse doit démarrer par « j’aide, j’accompagne etc. ».

La difficile question du tarif !

Je vous rassure, tout le monde bute sur cette réponse. Il faut prendre en considération énormément d’éléments pour répondre correctement à votre besoin financier et à celle de vos clients. Je vous invite à lire l’article précieux de Julia, I don’t think i feel, qui vous aiguillera dans vos débuts. Chaque réponse tarifaire est propre à votre expérience, à votre vie personnelle, aux attentes de rémunération que vous avez, à vos charges. Ne vous sous-estimez pas, ou du moins pas longtemps, car il est difficile d’augmenter ses tarifs quand vous avez une clientèle. Je vous conseille d’effectuer des paliers tarifaires tous les X contrats ou mois, surtout à votre démarrage. Mais là, encore une fois, tout dépend de votre appréciation de cette notion tarifaire. Certains seront plus à l’aise avec le bon prix. Il n’existe pas de bon prix en photographie culinaire, mais si on devait en fixer un pour vous situer, voici une fourchette pour démarrer 70€-120€ / photographie.

Se définir des objectifs pour avancer grâce à un business plan

Le mot qui fait peur « business plan », oh lalala mais c’est quoi ? C’est un super outil pour progresser dans son entreprise. Il permet de vous projeter dans votre société sur une ou plusieurs années. Lorsque vous faites des demandes de financement ou subventions, c’est un document impératif, qui vous sera demandé par les banques ou institutions. On a tendance à vouloir se lancer tout de suite et à se dire on verra plus tard. Mais NON, commencez avec les bonnes bases. Sans objectifs qualitatifs et quantitatifs vous n’avancerez pas ! C’est essentiel de savoir où on en est, et cela va déterminer vos actions à réaliser.

Donc en quoi consiste un business plan ? Vous devez y renseigner vos charges, les ressources de l’entreprise, vos revenus, les investissements, vos produits/services et surtout les projections de chiffre d’affaires. Généralement, il est fait sur une année, avec une vision mensuelle. En d’autres termes, mois par mois vous avez la responsabilité d’objectiver votre CA, en fonction du nombre de clients, et des produits/services que vous proposez. Déjà, mettez sur le papier, combien de dois vendre de tel ou tel produits/services pour couvrir mes charges, puis pour me verser un salaire de X €. Vous aurez par conséquent une vision plus claire de ce que vous devez rentrer en terme de CA mensuel.

Au fur et à mesure des mois, grâce au business plan, vous observerez facilement si vous répondez à vos objectifs ou non. Cet outil conditionnera vos actions pour réussir votre reconversion de photographe culinaire.

3. Identité de marque

C’est ce qui va faire que votre client vous choisira VOUS ! Alors, en tant qu’ancienne communicante, je ne vais pas vous conseiller de négliger cette étape. Votre prospect doit pouvoir vous identifier, comprendre votre activité/spécialité, vos valeurs mais aussi votre style photographique.

Je vous recommande de travailler votre « POURQUOI », je vous renvoie à la conférence TED de Simon Sinek. A partir de cette vidéo, vous saurez quoi faire 😉

Travaillez ensuite votre communication, avec un portfolio de ce que vous savez faire, du style que vous aimez pratiquer, du stylisme que vous possédez. C’est le meilleur moyen pour présenter votre travail. Il peut être en ligne sur votre site web, ou via d’autres plateformes comme Behance, ou même en version papier pour les rendez-vous. Pour ma part, j’en ai plusieurs, une version sur mon site web et un tableau Pinterest, mais aussi une version électronique pour envoyer par mail. La version papier arrive prochainement, c’est un travail que l’on fait une fois que son style est déjà bien affirmé.

En tant qu’entrepreneur, vous avez aussi en charge la casquette communication, donc soyez cohérent, c’est le meilleur conseil que j’ai à vous donner. Rappelez-vous votre prospect doit pouvoir vous identifier. Adoptez toujours les mêmes codes couleurs, le même ton, et un message clair.

4. Prospection clients pour une reconversion en photographe culinaire

Alors vous faites parti de quelle team à l’aise ou pas ? Généralement, c’est compliqué pour les entrepreneurs. Pour ma part, c’est pareil ! Il faut que vous trouviez le moyen de prospecter le plus facilement possible pour vous. Il existe différentes façons de faire de la prospection : par les réseaux sociaux, en créant du contenu sur son blog, par téléphone, en afterwork, en s’inscrivant dans des clubs business etc. Chacun trouvera son bonheur dans ces solutions.

Je fais partie des personnes qui ne négligent pas cette action. Elle vous permet de durer dans le temps, et de ne pas se reposer sur ses acquis. C’est bien de prendre soin de ses clients du moment, d’avoir des contrats sûrs, mais rien ne vous dit que demain ça ne sera pas fini. Alors pour ne pas se retrouver au pied du mur, anticipez ! La prospection ne porte pas forcément ses fruits de suite, mais la personne vous a dans le coin de sa tête. Vous semez des graines. Relancez là plusieurs fois, et peut être qu’un jour elle aura un projet pour vous. La prospection dans notre métier de photographe culinaire, ce n’est pas comme un commercial, on ne vend pas, on propose une solution à une problématique.

5. C’est quoi la réussite ?

A quel moment, je pourrais dire que j’ai réussi ma reconversion de photographe culinaire ? Nous sommes en mars 2021, je vais dire que j’ai déjà obtenu une première victoire, celle d’être payée pour réaliser des clichés gourmands ! Tout dépend où vous placez votre curseur. Je considère qu’une vie d’entrepreneur c’est une succession d’étapes. Je coche des cases que je me suis définie en amont, à la création de l’entreprise, et je fais tout pour toutes les valider. Mon objectif principal est de vivre de ma passion, d’être rémunérée pour mon savoir-faire, et de profiter pleinement de ma famille.

J’espère sincèrement que cet article aura pu vous aider dans votre reconversion en photographe culinaire. J’ai écrit cet article en toute sincérité, pour que vous puissiez progresser dans votre entreprise. Mon but est que vous en viviez durablement. Mon expérience d’entrepreneur depuis 2013 me permet de vous partager tous ces conseils. Mais également, ma vision de la communication, qui est à mon sens un point essentiel dans sa réussite professionnelle.

Laissez-moi un petit commentaire pour me dire où vous en êtes 😉

Ines Millet
inesmillet.communication@gmail.com
2 Comments
  • Yasmina
    Posted at 19:55h, 27 juin Répondre

    Merci beaucoup pour cet article. Je suis en pleine réflexion de reconversion en tant que photographe culinaire et vous posez de bonnes bases dans votre article, alors sincèrement merci!

    • Ines Millet
      Posted at 15:57h, 07 septembre Répondre

      Bonjour Yasmina, ça fait plaisir ce genre de commentaire ! Je suis heureuse de voir que mon expérience peut aider d’autres personnes à se lancer avec les meilleurs bases. Belle aventure culinaire à toi 🙂

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